dimanche 26 août 2007

Lord Byron à Missolonghi sans cigare

George Gordon Noel Byron, Lord Byron. (1788–1824)

SUBLIME TOBACCO
But here the herald of the self-same mouth
Came breathing o'er the aromatic South,
Not like a "bed of violets" on the gale,
But such as wafts its cloud o'er grog or ale,
Borne from a short, frail pipe, which yet had blown
Its gentle odors over either zone,
And, puff'd where'er minds rise or waters roll,
Had wafted smoke from Portsmouth to the Pole,
Opposed its vapor as the lightning flash'd,
And reek'd, 'midst mountain billows unabashed,
To AEolus a constant sacrifice,
Through every change of all the varying skies.
And what was he who bore it? I may err,
But deem him sailor or philosopher.
Sublime tobacco! which from east to west
Cheers the tar's labor or the Turkman's rest;
Which on the Moslem's ottoman divides
His hours, and rivals opiums and his brides;
Magnificent in Stamboul, but less grand,
Though not less loved, in Wapping on the Strand;
Divine in hookas, glorious in a pipe,
When tipp'd with amber, mellow, rich, and ripe;
Like other charmers, wooing the caress
More dazzlingly when daring in full dress;
Yet thy true lovers more admire by far
Thy naked beauties,--give me a cigar!
LORD BYRON.- The Island, Canto ii., Stanza 19.

(Ill. Documentation privée)


Swiss Cigarette.- Avec historique, glossaire.

"Lord Byron Ce fut le premier poète à composer une ode à la gloire du cigare. Son titre est "Sublime Tobacco" et elle se termine par : "Give me a cigar!"."


Georges Dubosc.- Cigares et cigarettes

DUBOSC, Georges (1854-1927) : Cigares et cigarettes, (1926). Saisie du texte et relecture : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (09.V.2004)
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/
Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque des Chroniques du Journal de Rouen du lundi 26 avril 1926.


1821 : le cigare vint à la mode

"C’est à peu près à cette date, en 1821, que l’on commença à vendre des cigares comme l’indique une note sur le service des tabacs. On n’en vendait alors qu’une seule variété, comportant 224 cigares au kilogramme. En 1830, un autre document fait connaître qu’il y avait deux espèces de cigares : l’une à 20, l’autre à 10 centimes. En 1849 encore, il n’existait que deux sortes de cigares français à 22 francs et à 11 fr. le kilo. Par contre, les cigares étrangers étaient vendus par la Régie : tels les cigares de La Havane, les panetelas, longs et minces, et les demi-panetelas ; les trabucos qui avaient l’air d’un espingole, les regalias de qualité royale, les ordinaires (primera). Vinrent, plus tard, d’autres qualités : les londrès chicos, les medianitos, les imperiales, les conchas, les cazadorès. De Manille, on recevait des terceras et des cuartas.

Bien qu’on commençât à fumer le cigare et que Lord Byron ait lancé son éloge du cigare, il était encore méprisé, dit Grand-Carteret, de la génération aristocratique d’avant 1830 et encore mal vu en 1840, Le Provincial de Paris se plaignait, en 1825, des financiers assez mal élevés pour vous recevoir un cigare à la bouche. Un autre déclarait que le tabac était bon pour les anciens grognards et les demi-soldes. Cela indique bien en quel piètre estime étaient alors tenus tabacs, cigares et pipes, alors que la tabatières d’argent, ornée de miniatures, continuait à être l’indice et le signalement aristocratique des gens posés.

Ney avait bien allumé son cigare avant de marcher au devant des balles, les Sergents de La Rochelle avaient attendu la mort, la pipe à la bouche, mais ce fut la lutte entre les Classiques et les Romantiques de la Révolution de 1830, qui donnèrent le baptême mondain au tabac et au cigare, créant au grand étonnement de la Société d’alors, un rapprochement entre les classes, une sorte d’égalité non prévue alors : l’égalité du tabac. Ecoutez là-dessus Mme de Girardin qui n’en revient pas, mais qui constate le fait dans une de ses chroniques :

« Deux jeunes gens, fort bien mis, se promènent dans une allée des Champs-Elysées. Un homme affreux vint à passer : un homme sale, déguenillé, une sorte de Robert Macaire, fumant un bout de cigare suspect. Eh bien, ce malheureux fut pour les jeunes dandys, une apparition des plus agréables ! Ils allèrent droit à lui avec empressement. Il leur répondit par un malin sourire, et celui des deux qui fumait eut le courage d’approcher sa gracieuse figure de cette face hideuse, et d’emprunter à ce cigare impur, un peu de feu pour rallumer son cigare éteint ».

Cela étonnait encore en 1844 ! Mais depuis, la loi du fumeur s’est imposée partout et celui qui a du feu, n’en refusera jamais à qui en demande !"

Les débuts de la cigarette

"Et la cigarette ? La cigarette n’était guère à la mode, à cause du bon marché des cigares. Tout au plus la fumait-on le matin, avec un certain dandysme. Théophile Gautier dans les Jeune France, nous a fait assister à l’initiation du jeune Daniel Jovard, comme grilleur de cigarettes. Il nous a raconté que cet apprenti « Jeune France » fut présenté à Ferdinand de G., enveloppé d’une robe de chambre de lampas antique, semée de dragons et de mandarins :

« Ses pieds, chaussés de pantoufles brodées de dessins baroques, étaient appuyés sur le marbre blanc de la cheminée, pose habituelle à tout dandy byronien."


Le cigare du camelot

"The cigar...is somthing that commands respect. It is made for all senses, for all the pleasures, for the nose, the palate, the fingers, the eyes... A good cigar contains the promise of a totally pleasuarble experience." Zino Davidoff

"Earth ne´er did breed such a jovial weed." Barten Holiday, 1618

"Sublime tobacco! Witch from East to West cheers the tar´s labor the Turkman´s rest." Lord Byron

"As conncerns tobacco, there are many superstitions. And the chiefest is this - that there is a standard governing the matter, whereas there is nothing of the kind. Each man´s preference is the only standard for him, the only one he can accept, the only one which can command him. A congress of all the tobbaco-lovers in the world could not elect a standard which would be binding upon you or me, or would even much influence us." Mark Twain, 1893


"Do not ask me to describe the charms of reverie, or the comtemplative ecstasy into which the smoke of our cigarplunges us." Jules Sandeau

"I am sure there are many things better than a good cigar, but right now, I can´t think of what they might be." Richard Carleton Hacker