dimanche 26 août 2007

Lord Byron à Missolonghi sans cigare

George Gordon Noel Byron, Lord Byron. (1788–1824)

SUBLIME TOBACCO
But here the herald of the self-same mouth
Came breathing o'er the aromatic South,
Not like a "bed of violets" on the gale,
But such as wafts its cloud o'er grog or ale,
Borne from a short, frail pipe, which yet had blown
Its gentle odors over either zone,
And, puff'd where'er minds rise or waters roll,
Had wafted smoke from Portsmouth to the Pole,
Opposed its vapor as the lightning flash'd,
And reek'd, 'midst mountain billows unabashed,
To AEolus a constant sacrifice,
Through every change of all the varying skies.
And what was he who bore it? I may err,
But deem him sailor or philosopher.
Sublime tobacco! which from east to west
Cheers the tar's labor or the Turkman's rest;
Which on the Moslem's ottoman divides
His hours, and rivals opiums and his brides;
Magnificent in Stamboul, but less grand,
Though not less loved, in Wapping on the Strand;
Divine in hookas, glorious in a pipe,
When tipp'd with amber, mellow, rich, and ripe;
Like other charmers, wooing the caress
More dazzlingly when daring in full dress;
Yet thy true lovers more admire by far
Thy naked beauties,--give me a cigar!
LORD BYRON.- The Island, Canto ii., Stanza 19.

(Ill. Documentation privée)


Swiss Cigarette.- Avec historique, glossaire.

"Lord Byron Ce fut le premier poète à composer une ode à la gloire du cigare. Son titre est "Sublime Tobacco" et elle se termine par : "Give me a cigar!"."


Georges Dubosc.- Cigares et cigarettes

DUBOSC, Georges (1854-1927) : Cigares et cigarettes, (1926). Saisie du texte et relecture : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (09.V.2004)
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/
Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque des Chroniques du Journal de Rouen du lundi 26 avril 1926.


1821 : le cigare vint à la mode

"C’est à peu près à cette date, en 1821, que l’on commença à vendre des cigares comme l’indique une note sur le service des tabacs. On n’en vendait alors qu’une seule variété, comportant 224 cigares au kilogramme. En 1830, un autre document fait connaître qu’il y avait deux espèces de cigares : l’une à 20, l’autre à 10 centimes. En 1849 encore, il n’existait que deux sortes de cigares français à 22 francs et à 11 fr. le kilo. Par contre, les cigares étrangers étaient vendus par la Régie : tels les cigares de La Havane, les panetelas, longs et minces, et les demi-panetelas ; les trabucos qui avaient l’air d’un espingole, les regalias de qualité royale, les ordinaires (primera). Vinrent, plus tard, d’autres qualités : les londrès chicos, les medianitos, les imperiales, les conchas, les cazadorès. De Manille, on recevait des terceras et des cuartas.

Bien qu’on commençât à fumer le cigare et que Lord Byron ait lancé son éloge du cigare, il était encore méprisé, dit Grand-Carteret, de la génération aristocratique d’avant 1830 et encore mal vu en 1840, Le Provincial de Paris se plaignait, en 1825, des financiers assez mal élevés pour vous recevoir un cigare à la bouche. Un autre déclarait que le tabac était bon pour les anciens grognards et les demi-soldes. Cela indique bien en quel piètre estime étaient alors tenus tabacs, cigares et pipes, alors que la tabatières d’argent, ornée de miniatures, continuait à être l’indice et le signalement aristocratique des gens posés.

Ney avait bien allumé son cigare avant de marcher au devant des balles, les Sergents de La Rochelle avaient attendu la mort, la pipe à la bouche, mais ce fut la lutte entre les Classiques et les Romantiques de la Révolution de 1830, qui donnèrent le baptême mondain au tabac et au cigare, créant au grand étonnement de la Société d’alors, un rapprochement entre les classes, une sorte d’égalité non prévue alors : l’égalité du tabac. Ecoutez là-dessus Mme de Girardin qui n’en revient pas, mais qui constate le fait dans une de ses chroniques :

« Deux jeunes gens, fort bien mis, se promènent dans une allée des Champs-Elysées. Un homme affreux vint à passer : un homme sale, déguenillé, une sorte de Robert Macaire, fumant un bout de cigare suspect. Eh bien, ce malheureux fut pour les jeunes dandys, une apparition des plus agréables ! Ils allèrent droit à lui avec empressement. Il leur répondit par un malin sourire, et celui des deux qui fumait eut le courage d’approcher sa gracieuse figure de cette face hideuse, et d’emprunter à ce cigare impur, un peu de feu pour rallumer son cigare éteint ».

Cela étonnait encore en 1844 ! Mais depuis, la loi du fumeur s’est imposée partout et celui qui a du feu, n’en refusera jamais à qui en demande !"

Les débuts de la cigarette

"Et la cigarette ? La cigarette n’était guère à la mode, à cause du bon marché des cigares. Tout au plus la fumait-on le matin, avec un certain dandysme. Théophile Gautier dans les Jeune France, nous a fait assister à l’initiation du jeune Daniel Jovard, comme grilleur de cigarettes. Il nous a raconté que cet apprenti « Jeune France » fut présenté à Ferdinand de G., enveloppé d’une robe de chambre de lampas antique, semée de dragons et de mandarins :

« Ses pieds, chaussés de pantoufles brodées de dessins baroques, étaient appuyés sur le marbre blanc de la cheminée, pose habituelle à tout dandy byronien."


Le cigare du camelot

"The cigar...is somthing that commands respect. It is made for all senses, for all the pleasures, for the nose, the palate, the fingers, the eyes... A good cigar contains the promise of a totally pleasuarble experience." Zino Davidoff

"Earth ne´er did breed such a jovial weed." Barten Holiday, 1618

"Sublime tobacco! Witch from East to West cheers the tar´s labor the Turkman´s rest." Lord Byron

"As conncerns tobacco, there are many superstitions. And the chiefest is this - that there is a standard governing the matter, whereas there is nothing of the kind. Each man´s preference is the only standard for him, the only one he can accept, the only one which can command him. A congress of all the tobbaco-lovers in the world could not elect a standard which would be binding upon you or me, or would even much influence us." Mark Twain, 1893


"Do not ask me to describe the charms of reverie, or the comtemplative ecstasy into which the smoke of our cigarplunges us." Jules Sandeau

"I am sure there are many things better than a good cigar, but right now, I can´t think of what they might be." Richard Carleton Hacker

Chronologie on the web

The World at war
Guadeloupe 1493 - 1946
The Timelines-Project
Available timelines

mercredi 22 août 2007

Convention relative à l'esclavage, Genève, 25 septembre 1926


Hrea.org

Convention relative à l'esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926
Human Rights Education Associates (HREA)

Convention relative à l'esclavage
Signée à Genève, le 25 septembre 1926
Entrée en vigueur le : 9 mars 1927, conformément aux
dispositions de l'article 12
[état des ratifications]


Protocole amendant la Convention relative à l'esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926
Approuvé par l'Assemblée générale dans sa résolution 794(VIII) du 23 octobre 1953
Entrée en vigueur le : 7 décembre 1953, conformément aux dispositions de l'article III
[état des ratifications]


Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage
Adoptée par une conférence de plénipotentiaires réunie en application des dispositions de la résolution 608(XXI) du Conseil économique et social en date du 30 avril 1956. Fait à Genève le 7 septembre 1956
Entrée en vigueur : le 30 avril 1957, conformément aux dispositions de l'article 13
[état des ratifications, déclarations et réserves]

mardi 21 août 2007

Dossier Candidature GPRH Nanterre

Dossier de candidature

BILAN DE COMPETENCES & GESTION DES CARRIERES, 1995 - 1996
Centre d'Education Permanente
Université de Paris X-Nanterre

Sommaire



Carrière professionnelle en graphique

CV Cadre Gestion des Ressources Humaines


CV Cadre Gestion des Ressources Humaines








CV Universitaire, Mai 1992
Bulletin d'information.- Groupe Histoire et sociétés de l'Amérique Latine, Université Paris VII - URA 363. UFR GHSS, 34/44, 3e étage. 2, place Jussieu ; 75005 PARIS. Tél. : 44.27.37.05 Fax 44.27.79.87

Aire de mobilité professionnelle

Projet professionnel

Attestation Comité de Chômeurs CGT

vendredi 17 août 2007

Saint-Georges en bonne compagnie

Guadeloupe Attitude 2007
21 juillet 2007


Saint-Georges en bonne compagnie à Fontenay-Sous-Bois le 31 juillet Prochain !

Information transmise par notre Amie Maryse et destinée aux amateurs de Musique Classique et aux Fans de Saint-Georges. Mardi 31 juillet 2007 Eglise Saint-Germain 94120 Fontenay-sous- Bois CONCERT

* Saint-Georges : symphonies et concertos
* Puccini
* Sibelius
* Britten
* Podprocky
* Anderson
* Khatchatourian Que du Beau monde !

Orchestre Musica Iuvenalis De Slovaquie (plusieurs fois vainqueur du concours des jeunes orchestres européens de Neerpelt) Sous la direction de Igor Dohovic, chef de l’orchestre national de l’Opéra de Slovaquie Entrée gratuite Ce concert vous est proposé par

* l’association Le Concert de Monsieur de Saint-George et
* la Société d’histoire 94120 Saint-George et Dalayrac de Fontenay-sous- Bois,

dans le cadre du Festival des Eurochestries. Il bénéficie du soutien du Conseil régional d’Ile de France et du Ministère des Affaires étrangères.

21 juillet 2007 Publié Actualité, Musique, Saint-Georges

jeudi 16 août 2007

Ecouter Bill Zick parler de Saint-George

Première publication
Par Csgd, lundi 27 mars 2006 à 20:13 :: Général :: #904 :: rss

Dès le dimanche 30 octobre 2005, Jean-Claude Halley, président de l'Association pour l'étude de la Vie et de l'œuvre du Chevalier de Saint-Georges, nous annonçait la soutenance d'une thèse sur le grand musicien de la deuxième moitié du XVIIIème siècle français.

"Notre ami le dorénavant Docteur Bernard F. Zinck est Violoniste Concertiste. Professeur a l'Université du Wisconsin à Milwaukee Peck School of the Arts. Il vient de soutenir une thèse sur le Fameux Chevalier de Saint-Georges : sa technique violonistique et l'esthétique du 18ème siècle."

Nous espérons bientôt lire cette thèse et recevoir Bernard Zinck à Fontenay-sous-Bois. Nous savons déjà que ce ne sera pas pour juillet. Le maître sera au Brésil, chez nous même quoi...
Mais écoutons déjà l'interview de Bernard Zinck publié sur Africlassical.com

Baillif, le dimanche 30 octobre 2005

Chers Amis,

C'est de Philadelphie (Université Temple) aux Etats Unis d'Amérique que nous arrivent les dernières nouvelles du Chevalier de Saint-Georges.

Bernard Zinck a bien voulu nous faire parvenir quelques échos de cette soutenance Doctorante et nous signaler comment le Comité (en France on dirait le Jury) aura apprécié un travail de plus de 200 pages et comportant, compositeur oblige de très nombreux exemples musicaux ; à ce point qu'il lui est recommandé de publier ses travaux. C'est sans doute la Graduate School de l'Université Temple qui sera en charge de cette publication ou quelque magazine de violon.

Le sujet de cette thèse est : Le Chevalier de Saint-Georges : sa technique violonistique et l'esthétique du 18eme siècle.
Voilà le travail !

Dans une première partie, le récipiendaire présente le contexte historique de cette période, le siècle des lumières (Philosophes, le monde des salons, les nouvelles idées, les courants artistiques).

Le second chapitre est consacré au Chevalier, sa vie - étape par étape - puis sa carrière musicale.

Le chapitre suivant étudie les traités musicaux (Léopold Mozart -père de Wolfgang Amadeus Mozart-, Geminiani, Brijon) qui faisaient office de référence au moment où Saint-Georges poursuit son éducation musicale (Leclair n'est peut-être pas un des professeurs du fameux chevalier comme le dit Fétis, raison pour laquelle une étude de ces traités est très utile).
Saint-George,une technique révolutionnaire, un son qui annonce le romantisme

Après une conclusion sur l'évolution de la musique après la Révolution Française (pourquoi a-t-on arrêté de jouer du Saint-Georges ?) et une réflexion sur la personnalité de ce musicien d'exception, Bernard ZINCK passe a l'étude de sa musique en se basant sur les concertos Opus 2, 5, et 7, les symphonies concertantes 1 et 2 et les 3 sonates pour clavecin et violon obligé. Il étudie sa technique de main gauche et d'archet, les ornements, les effets spéciaux, les problèmes ou erreurs de texte et les innovations.
Saint-George, un archet royal !

Ensuite la thèse (200 pages) se termine par 4 annexes.

* La première établit un catalogue des oeuvres de Saint-George pour violon et des différentes éditions disponibles.
* La deuxième annexe donne une liste de bibliothèques où se trouvent ses œuvres.
* La troisième est la version personnelle de Bernard ZINCK des deux premiers mouvements du concerto Op. 5, No 1, édités et annotés.
* Enfin la dernière annexe est un enregistrement de la partie soliste de ces deux mouvements.

Dans ce travail Bernard Zinck, fait découvrir les sources d'inspiration du musicien, ses influences et surtout les innovations qu'il porte à la musique Française de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Toujours sur la technique de violon du Chevalier, il montre comment elle s'éloigne d'un Leclair pour se rapprocher d'une virtuosité à la Paganini par exemple. Comment sa parfaite maîtrise et sa prodigieuse souplesse de l'archet lui donne une longueur d'avance sur ses contemporains. Ce qui explique le fait que certains compositeurs puisèrent généreusement dans son arsenal technique bien des années après.

Cette thèse venant après bien d'autres travaux dont ceux de Messieurs Gabriel BANAT, Dominique René de Lerma et Barry Brook, démontre et illustre le grand intérêt de nos voisins Nord Américain pour le Chevalier de Saint-Georges, Chef de file des musiciens classiques noirs.
Bernard Zinck se fait un plaisir d'imaginer les échanges avec les autres chercheurs

Bernard Zinck ayant entendu parler du Symposium Saint-Georges que la Guadeloupe envisage d'organiser prochainement, a spontanément proposé sa participation pour présenter un sujet en rapport avec un aspect technique du violon de Saint-Georges.

Et même si ce Symposium ne se fait pas Le Docteur Bernard ZINCK veut visiter la Guadeloupe Pays de Saint-Georges.

Tous nos compliments au Docteur Bernard F. Zinck en attendant le plaisir de l'avoir avec nous en Guadeloupe et pour sa Conférence, pour la Master Class qu'il propose aux violonistes de Guadeloupe et pour l'entendre dans le fameux Concerto Opus V Numéro 1 du Chevalier de Saint-Georges, celui qu'il préfère.

Publié avec l'aimable autorisation de Jean-Claude HALLEY, président de l'Association pour l'étude de la Vie et de l'œuvre du Chevalier de Saint-Georges, Baillif, Guadeloupe, notre partenaire pour l'UnivCsgd94120 2006.

Webgraphie

Ecouter Bill Zick parler de Saint-George
* WDET's Craig Fahle recently spoke with Bill Zick, Webmaster for www.africlassical.com. His website has become one of the premiere resources for those interested in Black composers of Classical Music. Audio mp3, 2005-12-28 (lien cassé. A rechercher).

Ecouter Bernard Zinck au violon (lien cassé)
Extraits de ses enregistrements (le site a été modifié. A rechercher)

Conte de fées ou résultat d'un travail acharné ?

Première publication :
Par Csgd, lundi 27 mars 2006 à 21:51 :: Général :: #905 :: rss

Soyons sérieux, faisons un peu d'histoire.

1745-1799 : Vie de Saint-George le plus grand des escrimeurs
1800 : le masque en fil de fer devient d'usage courant. Il est inventé par La Boisssiere, maître d'escrime, formateur de Saint-George.
1840 : l'illusionniste Robert Houdin invente le plastron électrique
1896 : L’escrime devient sport olympien
1936 : électrification de l'épée
1955 : électrification du fleuret
1989 : électrification du sabre
1996-2004 : Frédéric Marciano, polytechnicien, invente une machine de signalisation d'escrime utilisée lors des JO.
Hommage au fils de Noémie

Frédéric Marciano nomme tout naturellement sa gamme par les initiales de Saint-George parce que dans la famille Marciano, on est fan de Saint-George de père en fils[1]

C'est encore à Monsieur Halley que nous devons ce récit de l'histoire de la machine à compter les touches au jeu d'escrime à Athènes, Jeux Olympiques 2004[2].

Notes

[1] Voir Daniel Marciano.- Le Chevalier de Saint-Georges, le fils de Noémie.- Thespis

[2] Lire le texte sur le site du fameux chevalier. Ensuite cliquer sur le bouton "Musique" pour entendre du Saint-George au clavecin.

mercredi 15 août 2007

Les images du montage du Concert de Monsieur de Saint-George

Fameux Chevalier

Le montage du Concert de Monsieur de Saint-George

ACTUALITE

Editorial



Bienvenue,



Vous êtes ici sur un site fondateur : celui de ce vaste chantier de réhabilitation du chevalier de Saint-George. C’est le 1er mai 1996 que j’ai inauguré ce chantier. Saint-George était alors totalement inconnu. Une ardente obligation s’imposait de faire découvrir et aimer la splendide musique de ce compositeur à la peau noire et de faire connaître une vie faite d’engagements au service des autres. Cette mission avait aussi pour objet de répondre par l’exemple au poison raciste qui se répandait en France et dans nombre de pays en montrant que le talent est indépendant de la couleur de peau.

Trois ans plus tard, mon livre « Monsieur de Saint-George, le Nègre des Lumières » était édité en France (chez Actes-Sud), puis aux Etats-Unis (chez Picador). J’inspirais, simultanément, la publication d’un CD de quatre concertos de Saint-George enregistré par l’Orchestre de la Suisse italienne (chez Forlane).

A plusieurs c’est mieux. Avec une poignée de copains et copines bien décidés, nous avons alors créé cet exceptionnel outil que l’association « Le Concert de Monsieur de Saint-George ». C’est notre équipe (et personne d’autre) qui a permis le baptême d’une rue du Chevalier de Saint-George dans le centre de Paris (voir ci-après l’histoire de ce combat) , qui est à l’origine de milliers de concerts en France et dans le monde grâce à la distribution gratuite de partitions, qui a permis des centaines d’heures d’émission sur les radios et les télévisions.

Bénévolat, don de soi, fraternité sont nos mots favoris. Et l’amitié nous réunit autant que le travail. Si vous partagez ces valeurs, rejoignez nous.

Alain GUÉDÉ

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UNE MAGNIFIQUE NOUVEAUTE

Tout commence par un gag : l’orchestre des Archets de Paris qui tient concert tous les soirs du printemps et de l’été dans la Sainte-Chapelle collait ses affiches sur les murs de l’entreprise d’Alain Guédé, « Le Canard Enchaîné ». Cette pratique amusait plutôt les journalistes du « Canard », presque tous mélomanes avertis. En juillet 1999, Guédé leur adresse un mail amusé qui disait en substance : « plutôt que de coller sur « mes » murs : vous pourriez aussi vous coller à une tâche magnifique ». Quelques jours plus tard, Saint-George était joué à la Sainte-Chapelle pour la première fois depuis deux siècles. Et c’était le premier d’une série de plusieurs centaines de concerts par cette formation. C’est aussi une belle histoire d’amitié.

Des musiciens hors-pairs (solistes de l’Orchestre de l’Opéra de Paris et de l’Orchestre national de France) jouant du Saint-George au point de l’avoir « dans les doigts » à un point incroyable : le CD qui vient de sortir ne pouvait être qu’excellent. Et il l’est. Trois solistes différents illustrent chacun les facettes variées de la musique de Saint-George : tantôt virtuose et joueur, tantôt mélancolique et souvent séducteur.

Mis en vente : le 10 mai 2007

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RETOUR SUR UNE BATAILLE DE RUE

Plaque

Glups ! Nous découvrons sur un site Internet que la Fédération nationale des associations d’originaires d’Outre-Mer (Fadom) a permis que soit baptisée, le 4 février 2002, la rue du Chevalier de Saint-George en lieu et place de la rue Richepance. Ce type de comportement n’est pas nouveau : le travail du « Concert de Monsieur de Saint-George » et de son président a souvent fait, depuis sept ans, l’objet d’un pillage de la part d’individus peu scrupuleux. Ces méthodes nous ont parfois contraints à prendre des mesures que nous ne souhaitions pas.
Mais généralement, nous préférons ne pas réagir : le temps nous est précieux et notre priorité consiste à aller de l’avant en ouvrant toutes grandes les portes de la Maison Saint-George que nous construisons dans l’amitié et le désintéressement. Mais il arrive trop souvent que certains tentent de nous mettre dehors de cette maison commune. Trop, c’est trop et il nous faut aujourd’hui répondre en communiquant tous les éléments du débat.
Rappelons-le : le Concert de Monsieur de Saint-George est la seule association qui a permis ce baptême au terme d’une « bataille de rue » farouche au cours de laquelle cette Fadom a été le bras des opposants à Saint-George.
Voici la chronologie exacte des faits. Nous disposons, évidemment; de toutes les preuves de ce que nous allons décrire ici et sommes prêts à les fournir aux adhérents de l’association.

En avril 2000, le Figaro annonce la décision de Bertrand Delanoë de débaptiser la rue Richepance qui porte le nom du général qui a été envoyé par Napoléon pour rétablir l’esclavage en Guadeloupe. Les riverains, soutenus par les maires des 1er et 4ème arrondissements créent une association de défense : « Oui à la Rue Richepance » et menacent le maire d’une pluie de tomates le jour de l’inauguration.

A la fin du printemps 2001, le maire de Paris crée une commission consultative pour proposer des noms pour la future appellation de la rue, commission présidée par l’adjointe à la Mémoire Odette Christienne, et organisée par la directrice adjointe du cabinet du maire, Hélène de Largentaye. Le 19 juin, un courrier du maire, Bertrand Delanoë, invite Alain Guédé, président de l’association Le Concert de Monsieur de Saint-George à participer à cette commission.

Le 29 juin 2001, cette commission se réunit pour la première fois. Elle comprend des représentants d’associations d’originaires de l’Outre-Mer (dont la Fadom), des membres du cabinet du maire, des représentants des ministères concernés, des dirigeants d’associations de défense des droits de l’Homme (Ligue des Droits de l’Homme, Mrap, etc.), Mme George Pau-Langevin, déléguée du maire aux originaires de l’Outre-Mer et des personnalités qualifiées, dont Alain Guédé, biographe de Saint-George et président du Concert de Monsieur de Saint-George. Est également présent M. Alain Le Garrec, élu du 4ème arrondissement et responsable du parti socialiste dans cet arrondissement. On relève que les associations de l’Outre-Mer qui travaillent avec nous pour Saint-George ne sont pas conviées. Notamment : le Cercle de l’Outre Mer et France-Outre mer dont le siège est sis à quelques dizaines de mètres de la rue Richepance. Les élus de l’opposition municipale refusent de siéger.
Lors de cette première réunion, M. Thiant, président de la Fadom, déclare que « deux noms paraissent devoir s’imposer », Delgrès et la mulâtresse Solitude. Une rue de Paris portant le nom de Delgrès, seul un nom est possible selon le président de cette Fédération, celui de la mulâtresse Solitude. Au demeurant, lors du « pot » qui suit cette première réunion, Mme Pau-Langevin répète que le maire lui a promis de donner le nom d’une femme à cette rue, la seule femme en lice étant la mulâtresse Solitude dont elle est une farouche partisane. Les jeux seraient-ils donc faits ?

dossier commission

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"Le premier dossier remis à la Commission"

Juillet-août 2001 : un été torride. Au cours de cette première réunion, une inquiétude s’est manifestée sur la réaction possible des habitants de la rue pour lesquels un changement de nom est porteur d’un fort préjudice, et notamment les commerçants. Nous pensons, en effet que, compte tenu des promesses formulées avant son élection par le candidat Delanoë sur la « démocratie participative », le maire Delanoë devra fortement tenir compte des souhaits des premiers concernés, à savoir les habitants.
Notre association décide alors de se jeter à corps perdu dans un travail de persuasion par un intense porte-à-porte. Nous rencontrons tous les commerçants, parfois avec des personnalités « people », telles notre amie, miss-France, Sonia Rollant (d’origine africaine) qui provoque un début d’émeute en venant déjeuner avec nous dans une brasserie de la rue ou l’extraordinaire soprano Magali Léger (d’origine guadeloupéenne). Chaque commerçant se voit aussi remettre un documentaire vidéo de huit minutes réalisé par notre ami et membre du bureau de notre association Emmanuel Toko.
Nous insistons sur le fait que Saint-George était un habitant du quartier et sur le fait que sa réhabilitation et la notoriété qu’elle provoque seront bénéfiques pour cette rue commerçante.
Des centaines d’heures sont ainsi passées chez les habitants. Le vent commence à tourner en notre faveur quand une commerçante et artisane d’art, Sandrine Delobel, trésorière de l’association « Oui à la rue Richepance », met en boucle ce documentaire dans son magasin pour ses clientes.
Coté mairie, l’attitude est parfois un peu différente. Si nous rencontrons une attitude constructive de la plupart des collaborateurs du maire, tous désireux de trouver un candidat de consensus, chez certains au contraire, le ton est à l’intimidation. Au cours d’un déjeuner de travail, un triste individu évoque, ainsi, une enquête demandée aux renseignements généraux sur les dirigeants de l’association « Oui à la Rue Richepance ». A l’inverse, les militants du Concert de Monsieur de Saint-George, ont noué des rapports constructifs, devenus bien vite amicaux, avec le président de cette association de riverains dont les arguments n’étaient pas infondés. Nous avons notamment aidé cette association à monter un dossier de demande d’indemnisation et avons accompagné les dirigeants à la mairie pour défendre cette demande.



"Les actes de bravoure de Colonel Saint-George : trois pages soumises à la Commission."

Le 17 novembre 2001.- Le Concert de Monsieur de Saint-George apprend, par une indiscrétion que le maire a choisi le « chevalier de Saint-George ». M. Le Garrec tente un dernier baroud d’honneur auprès du maire. Il lui est répondu que s’il avait « travaillé » ses électeurs du 1er arrondissement autant que nous l’avons fait il serait en droit de s’exprimer. Quelques années plus tard, M. Delanoë remerciera brutalement M. Le Garrec de sa responsabilité de rénovateur du quartier des Halles.

Le 18 novembre 2001.- Dernière réunion de la Commission qui est avisée de la décision du maire. Alain Guédé prononce un discours consensuel sur Saint-George, son parcours, son engagement au service de la République et le symbole de Tolérance qu’il constitue. Ce discours servira de base à celui que le maire prononcera le jour de l’inauguration. La commission vote : Saint-George est désigné à l’unanimité.

Le 19 novembre 2001.- La Commission de Dénomination des Rues de la ville de Paris, présidée par un adjoint au maire, M. Caffet, agrée ce choix.

Le 20 novembre 2001.- Mme Pau Langevin organise une réunion dans la mairie du IVe arrondissement pour annoncer la décision du maire. Le Concert de Monsieur de Saint-George n’a pas été invité mais, prévenu par de nombreux amis. Nous sommes donc extrêmement présent. Mme Pau-Langevin charge alors M. Le Garrec de dresser un portrait de Saint-George. C’est un véritable appel à la rébellion contre la décision du maire. Notre héros y est présenté comme un courtisan, inconsistant, gigolo, qui aurait écrit un peu de musique qui « par bonheur et pour son bien » (sic) a été oubliée. Heureusement, une participante intervient pour indiquer que « le spécialiste » de Saint-George, Guédé, est dans la salle et demande qu’il présente Saint-George. Notre présentation soulève l’assistance pour Saint-George.

Le 22 novembre 2001.- Alain Le Garrec adresse, un courrier à l’employeur d’Alain Guédé, « Le Canard Enchaîné », dans laquelle il reproche à ce journal connu pour ses engagements au service des droits de l’homme d’abriter un défenseur de l’esclavage (à savoir Guédé…) puisque Saint-George était, ose-t-il affirmer du coté des esclavagistes. Le but est, évidemment, d’obtenir le licenciement du président du Concert de Monsieur de Saint-George. Ces méthodes hallucinantes où la calomnie à la délation rappellent une période douloureuse de notre histoire. Pourquoi cette haine, ces méthodes incroyables pour un simple nom de rue ? Pourquoi Mme Pau-Langevin, informée par nos soins, ne désavoue pas ces méthodes ?
Nous tenons ce courrier à la disposition de nos adhérents.

Le 25 novembre 2001.- l’association « Oui à la rue Richepance » envoie un courrier au maire de Paris, Bertrand Delanoë dans laquelle elle regrette, certes, le changement de nom, mais précise qu’elle ne s’y oppose plus et demande que le choix du maire se porte sur le Chevalier de Saint-George. Trois mois plus tard, cette association changera de nom pour se baptiser « Oui à la rue du Chevalier de Saint-George ». Une fusion avec « Le Concert de Monsieur de Saint-George » sera ensuite envisagée.

Début décembre 2001, Mme Hélène de Largentaye réunit Alain Guédé et les « vaincus », George Pau-Langevin et Alain Le Garrec au cours d’un déjeuner. L’objet est de se réconcilier pour organiser la suite des évènements, c'est-à-dire le vote par le Conseil de Paris puis une inauguration sans risque pour le maire. Guédé remercie la directrice adjointe du cabinet du maire et résume l’alternative suivante : ou bien le maire souhaite recueillir seul les bénéfices de sa décision (et le vote du conseil municipal se fera « gauche contre droite » dans un rapport de forces entre majorité et opposition) ou bien il préfère un vote unanime. Guédé émet le souhait que, s’agissant d’un moment quasi-historique aucune voix hostile ne s’élève au conseil de Paris. Mme Pau-Langevin et M. Le Garrec pensent, au contraire, que la gauche doit récolter tous les fruits de cette décision.
M. Delanoë va arbitrer en notre faveur et notre association est mandatée pour tenter de parvenir à un scrutin unanime. Nous nous adressons dès lors, aux représentants des deux groupes d’opposition municipale : Philippe Séguin auquel l’association adresse un courrier et M. Jean-François Legaret maire du 1er arrondissement élu sur une liste Tiberi et qui doit prendre la parole pour l’opposition. Nous trouvons en ce dernier un interlocuteur constructif et intelligent. Il fera d’ailleurs voter une motion demandant qu’une plaque soit apposée sur l’hôtel particulier qu’habitait Saint-George, rue Saint-Honoré. Motion qui n’a ensuite jamais été appliquée…

Le 5 décembre 2001.- Pour la première fois, Mme Pau-Langevin rend visite aux riverains. Enfin !

Le 17 décembre 2001 est organisé le débat au conseil de Paris. M. Legaret, proteste certes contre la décision prise par Bertrand Delanoë de changer le nom d’une rue, mais se montre très laudatif à l’égard de Saint-George et rend un hommage au travail du « journaliste Alain Guédé » (sic). Il annonce pour finir que son groupe ne prendra pas part au vote. Freddy Loyson et ses amis, veillent, dans les couloirs, à ce qu’aucun comportement déviant ne trouble cette décision. M. Philippe Séguin avait pris la même décision. Les élus de l’opposition quittent donc la salle au moment du vote. Et la rue du Chevalier de Saint-George est donc approuvée à l’unanimité des votants.
Quelle date d’inauguration choisir ? Bertrand Delanoë souhaite alors que l’inauguration intervienne rapidement. Nous proposons la date du 4 février, anniversaire de la première abolition de l’esclavage par la Convention.

Le 17 janvier 2002.- Le bureau de notre association est reçu par le Directeur du Protocole de la Ville de Paris, M. Dujany, pour l’inauguration. Nous proposons un programme festif qui soit un vrai hommage à Saint-George. Coup de chance : le directeur est un fin connaisseur de la musique du XVIIIème siècle. Nous proposons donc que notre exposition garnisse la rue et qu’un petit concert ait lieu chez chacun des commerçants qui le souhaitent. Nous avons mandat pour veiller à l’organisation.

Le 1er février 2002.- Naël Atassi, James Brienne et Alain Guédé arpentent la future ex-rue Richepance avec les services du protocole et leurs techniciens pour préparer l’inauguration. Notre association organise tout : la mise en place de notre exposition dans la rue avec un panneau tous les dix mètres, l’emplacement du podium où Delanoë parlera (nous le situons face à la Brasserie « Le Relais Madeleine » où grâce au gérant et au serveur Abdel, nous avions établi, durant l’été, notre PC pour dialoguer avec les riverains).

Le 4 février 2002.- L ’inauguration devient une formidable fête.

Au relais Madeleine.
Alain Guédé, Naël Atassi et Bertrand Delanoë (de gauche à droite)
écoutent Sylvie Pécot, Odile Rhino et Anne-Claude Villars.

C’est le bureau de l’association et Alain Guédé qui accueillent le maire à l’entrée de la rue (à l’angle de la rue Saint-Honoré), lui présentent l’exposition et le guident au travers de chacun des concerts.

Au restaurant Gabrielle.
De gauche à droite Alain Guédé, Bertrand Delanoë, le ténor Kaleb Segor,
Christian Paul (ministre de l’Outre-mer) et le restaurateur de Gabrielle

Des musiciens de renommée mondiale servent la musique du « chevalier » : quatuors, sonates pour violon, romances. Sonia Rolland et Laura Flessel sont là,
soniarolland

Hôtel Richepance.
Magali Léger, Mylène Alexis et la championne d’escrime Laura Flessel devant la caméra d’Emmanuel Toko

sous les caméras d’Emmanuel Toko et de Dominique Gallet. Jenny Alpha lit un texte. Dans son discours, Delanoë rend un vibrant hommage à Saint-George et fait applaudir Alain Guédé par un public de plusieurs centaines de personnes, enthousiastes. Ce dernier prononcera ensuite un petit discours de présentation de Saint-George lors d’un grand concert dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris. La journée a été magnifique.
Toute l’association a été sur le pont. Et a gagné. Ont œuvré : Nicole Alpha (travail sur les institutions), Naël Atassi (relations avec les riverains, organisation de l’inauguration), Marc Boss (l’exposition, recherche-coordination) James Brienne (l’exposition, graphisme, lobbying, organisation), Jacqueline Godefroy (l’exposition, informatique), la très regrettée Anne-Marie Thomas (l’exposition), Laurence Verrant (exposition, recherche), Danièle et Bernard Gentric (organisation), etc. Laurent Bureau, élu (PS) de Paris et président du Festival Jeunes Talents nous a aussi apporté son appui.
Les artistes Anne-Claude Villars, Magali Léger, Odile Rhino, Mylène Alexis, et notre immense amie Sylvie Pécot aujourd’hui décédée, ainsi que les Archets de Paris ont joué gratuitement chez les commerçants le jour de cette inauguration.
A noter que bientôt, l’association « Oui à la rue Richepance » changera de nom pour devenir « Oui à la rue du Chevalier de Saint-George ».
Un concert, le soir dans le salon de l’Hôtel de Ville, avec l’Orchestre des Archets de Paris et Odile Rhino a magnifiquement ponctué cette journée. Ce concert a été précédé d’un discours d’Alain Guédé. Un autre exemplaire de l’exposition était affiché dans ce Salon. Détail amusant : M. Le Garrec n’assistait pas à ce concert (pas plus que Mme Pau-Langevin). Ils auraient pu constater, pourtant, combien est immense le talent de Saint-George.

Victoire magnifique, oui. Mais après cette magnifique journée de Lumières, les ténèbres vont bientôt retomber. Dès le lendemain de cette magnifique journée, « Le Figaro » publie un article d’un dénommé Claude Ribbe qui prend une vigoureuse défense de Richepance, un honnête soldat qui, selon Ribbe, n’a fait qu’obéir aux ordres et dont le nom orne le fronton de l’Arc de Triomphe. Delanoë se voit accusé d’avoir injustement jeté bas Richepance et érigé Saint-George sous la pression d’une mouche qui l’aurait piqué : Alain Guédé. Lequel se trouve, au passage, traité de « charlatan ».
Nous répondons à ce pamphlet ordurier dans les colonnes du même Figaro. A cette faveur, nous découvrons qui est ce Ribbe : un procès récent a montré que ce défenseur de Richepance avait été la « plume » du Général Aussaresses, ce tortionnaire condamné pour apologie de crime contre l’Humanité. Aussaresses s’était d’ailleurs présenté au palais de justice de Paris appuyé sur cet individu. On a su depuis quel rôle avait joué ce général auprès des tortionnaires chiliens et argentin dans le cadre de la sinistre opération Condor. L’actualité nous délivrera plus tard un message intéressant : Ribbe était le collaborateur (et nous avons aujourd’hui la preuve qu’il était appointé) d’une autre immense défenseur des droits de l’homme, Jean-Bertrand Aristide. Voilà l’homme qui ose nous cracher à la figure.
Le droit de réponse publié dans « Le Figaro » montrera qui est cet individu. Il se conclut par un défit à Ribbe : que, plutôt que de vendre sa plume et son âme aux des tortionnaires et aux dictateurs, il écrive enfin sur Saint-George.
Le supplétif des tortionnaires est piqué au vif. Trois ans plus tard, sort une « biographie » de Ribbe, qui est pour l’essentiel une synthèse d’un ouvrage publié en Suisse, Emil Smidak et de celui d’Alain Guédé. Mme Pau Langevin, (ancienne présidente du MRAP…) organise une conférence à l’hôtel Novotel de Paris (avec carton d’invitation à en-tête du maire) pour assurer, aux frais du contribuable parisien, la promotion du livre de Ribbe. Cette « conférence » se traduira par le déversement de tombereaux d’injures sur Guédé… qui ne peut répondre car il n’a, évidemment, pas été invité.
Il a fallu qu’une délégation de l’association composée d’un haut fonctionnaire, ancien conseiller de Pierre Bérégovoy, Guy Worms, et d’Alain Guédé soit reçue par M. Revel, nouveau directeur adjoint du cabinet de Bertrand Delanoë pour que cessent ces attaques et des excuses nous soient présentées.
Nous serions enclins, et c’est notre raison d’être, à nous réjouir du fait que les plus vipérins adversaires de Saint-George se rallient aujourd’hui à lui. Mais ce ralliement s’opère selon une méthode en vigueur dans certains milieux que Mme Pau-Langevin a naguère fréquenté : on élimine ceux à qui on vole leurs idées. Exemple : dès le lendemain de cette inauguration, nous avons offert (moyennant la modeste prise en charge des frais d’impression) un exemplaire de notre exposition à Mme Pau-Langevin. Nous souhaitions que cette expo fasse le tour les écoles de la ville de Paris. Elle dort dans un tiroir.
Nous avons sollicité l’aide de la ville de Paris pour un « festival Saint-George » que nous voulions organiser. Jamais nous n’avons obtenu la moindre réponse.
Autre geste empreint d’une grande noblesse : en 2003 sort un documentaire sur Saint-George réalisé par Thierry Bellaiche et la société Eva Production. Ce documentaire a été tourné en partenariat et avec l’aide déterminante de notre association « Le Concert de Monsieur de Saint-George ». Quelques jours avant sa diffusion sur FR3 ce film est projeté dans une salle de la mairie de Paris à l’instigation de Mme Pau-Langevin. Notre association n’est pas invitée (mais elle sera quand même présente… grâce à quelques complicités).
De la même manière, en juin 2005, notre association prend une part dominante à l’organisation d’un concert, organisée par Musique et Patrimoine, dans le grand salon de l’hôtel de Ville de Paris. Pour la première fois, doivent être interprétés des airs de l’opéra « Le Nègre des Lumières ». La nouvelle adjointe à la Mémoire qui présente ce concert « oublie » de citer l’association qui a assuré toute l’intendance, prêté son exposition, fournit les partitions et demandé aucun droit d’auteur. Cette élue évoque l’opéra qui va être créé, mentionne la présence, dans la salle de Raymond Duffaut, directeur de l’opéra-théâtre d’Avignon et de Nadine Duffaut, metteur en scène, mais « oublie » totalement de citer l’auteur dudit opéra, Alain Guédé. Une de nos adhérentes lui demande, par courrier, les raisons de cet ostracisme. La réponse, à peine contournée, tient en un hommage au travail de Mme Pau-Langevin.

Bon… On a été un peu long et en règle générale, nous préférons construire que perdre notre temps en répondant aux destructeurs. Mais, il faut bien reconnaître que notre association en a plus que ras le bol d’être considérée comme une proie. « Vous devrez faire diligence pour triompher des vautours », conseille le Duc d’Orléans à Saint-George dans « Le Nègre des Lumières ». Sage conseil.
Toutes ces péripéties ne nous ferons pas toutefois dévier d’un pouce : le travail de réhabilitation de Saint-George est une maison ouverte à tous. Entre nous, il n’y a pas de concurrence, mais de l’amitié. Et, autant que faire se peut, la gratuité et la générosité sont les piliers de notre action.

Antoinette Jean en récital

Les Rencontres Musicales du Mesnil-sur-Blangy
Par Csgd, mercredi 26 juillet 2006 à 19:48:: Général :: #1222 :: rss

Antoinette Jean en récital
Aux Rencontres Musicales du Mesnil-sur-Blangy
Récital de Musique & Poésie
Organisé en l’église Notre-Dame
Par l’Association Mesnil Patrimoine
Au bénéfice de la restauration du clocher (entrée libre)

Le talent de Antoinette Jean n'a d'égal que la modestie et la délicatesse de son esprit. Antoinette Jean aime sincèrement Haïti et les artistes Haïtiens. Elle a apporté à la Société d'Histoire 94120 Saint-George & Dalayrac un soutien très discret à l'occasion de la journée HaïtiVerdir. Nous lui témoignons ici notre reconnaissance et l'assurons de notre total souvenir. Nous invitons nos lecteurs à lui rendre hommage à l'occasion de ce récital.

Biographie succinte de Antoinette JEAN

Après une longue carrière médicale, le Docteur Antoinette JEAN a animé au Quartier Latin (Paris), une galerie d’art où furent exclusivement présentés les arts caraïbéens : "un lieu de « culture haïtienne".

Aujourd’hui, elle préside l’Association « Euro-Caraïbes » (loi 1901) dont la mission est de promouvoir ces arts dans le monde. Elle est par ailleurs conférencière et commissaire d’expositions.

Antoinette JEAN est médaillée de Jeunesse et Sports. Elle est Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Le prix De Freycinet de l’Académie Française lui fut remis par le Chancelier Jacques Rueff.

Elle doit à la finesse d’esprit de son père, l’initiation dès la prime enfance à cet art poétique, « fin de toutes fatigues, la rose d’amour dans les neiges de la langue, la fleur de l’âme au fil des lévres ». (Christian Bobin).
Euro-caraïbes
17, rue de la Cité Universitaire, 75014 Paris Tél. / répondeur : 01-45-89-93-86 Emile : a.jean@cegetel.net
En savoir plus.


Au programme

Les Rencontres Musicales du Mesnil-sur-Blangy
Récital de Musique & Poésie
Organisé en l’église Notre-Dame
Par l’Association Mesnil Patrimoine
Au bénéfice de la restauration du clocher (entrée libre)

Participation exceptionnelle de :
Antoinette Jean (récitante)
Jean Dubé (piano)
Adrien Frasse-Sombet (violoncelle)
Grieg - Liszt - Rachmaninov - Popper
Prévert – Rostand - De Musset
En savoir plus

Proche-Orient Archive

Moyen-Orient toujours en guerre : appel aux artistes pour le Liban
jeudi, septembre 14, 2006


Le Déclic

Nous avons reçu un mail faisant appel aux artistes pour le soutien du Liban de "tous@ensembleleliban.org". Ce mail nous a décidé à ouvrir cette rubrique dans H&S3A.

"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire".- Bernard Noël, Incursions OU irruption : le génocide au Moyen-Orient se poursuit, A quoi sert le "Machin" ?.- Analyse sémantique et géopolitique, lue sur Bella Ciao.

Lisant l'article de Bernard Noël, nous sommes allés immédiatement sur le blog voisin essayer un outil malin qui donne le résultat en image ci-contre où l'on voit le mot "incursions" supplanter "irruption", sur le web, entre janvier 2006 et aujourd'hui.

La traditionnelle "Fête de l'Humanité"

Gardez l'image ci-dessus en tête pour mieux analyser les films réalisés à la suite de l'appel de l'IMA, qui seront projetés ce samedi 16 septembre à la Fête de l'Humanité, Agora de l'Humanité, Parc départemental de la Courneuve, de 18 à 20h. La projection sera suivie d'un débat avec des témoins de France, du Liban, de Palestine, en présence de Samir Abdallah, Jean-Yves Croizé et Jean-Pierre Thorn, Francis Parny, Pierre Barbancey, Ismail Hassouneh. Au cours de ce débat, Kazem Shahryari, Fatima Aïbout, Virginie Berland et Christian Benedetti liront des textes. Notamment des lettre de Roger Assaf et du Théâtre Shams.

Pour plus d'information sur cette action, adresser un mail à "tous@ensembleleliban.org"

Proche-Orient : la dépèche de l'ONU

Les dépêches de l'ONU constituent notre référent. Celle-ci est particulièrement bien documentée sur la géopolitique régionale et planétaire. Of course ! C'est le boulot de l'ONU !

LA CRISE AU LIBAN A CONSTITUÉ UN 'SIGNAL D'ALARME' POUR LE MOYEN-ORIENT, AFFIRME KOFI ANNAN, New York, Sep 13 2006 4:00PM
Encouragé par sa tournée au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l'ONU a exprimé aujourd'hui l'espoir, devant la presse à New York, que la récente guerre au Liban constituerait un catalyseur pour le règlement des autres crises de la région. Lire la suite.

Le Chronologue

Le Chronologue est un outil qui permet de visualiser de façon graphique l'évolution de termes sur le Web francophone au cours du temps. On entre un mot (pour une recherche simple) ou plusieurs (pour une recherche croisée). Vous pouvez retrouver ici notre graphique. Merci et bravo à l'auteur. C'est un pro ! Son blog est un vrai plaisir : Technologie du langage